J’ai peur

Mais c'est cool

La newsletter de Nouvel Œil
2 min ⋅ 28/06/2023

Il est 7h à l’écriture de ces mots.

Comme chaque matin, je me lève sans réveil et le lever du jour m’appelle à sortir du lit. Je fais mes salutations au soleil et je prépare mon porridge – très sacré – pour mon petit-déjeuner.

Je suis chez mon papa pour quelques jours alors j’ai retrouvé mon potager (dans un état que je te laisse imaginer après 3 semaines loin de lui). Je lui ai piqué quelques fraises - pour mon porridge - et j’ai regardé le soleil se lever. Puis comme tous les matins, j’ai lu ma phrase du jour dans “Les méditations quotidiennes” de Eileen Caddy.

27 juin : « Aie le désir d’avancer sans peur, et d’être pionnier sur des chemins, des idées et des concepts apparemment neufs. »

Tiens donc. 7h.

Je déplie l’ordinateur, le téléphone encore en mode avion, et j’écris ces lignes.

Si tu as suivi ma dernière newsletter et mes nouvelles sur Instagram, tu n’as pas pu louper l’info. Je pars en Inde, sans avion, pour réaliser un film : Shimla.

A l’écriture de ces mots j’ai le sentiment que c’est un rêve lointain qui n’est pas réaliste.

Parce qu’au fond, je crois que j’ai peur.

Ce n’est qu’après avoir passé 3 jours à La Kambrousse dans les Deux-Sèvres que j’ai pu mettre le mot « peur » derrière ce que je ressentais. Avec 8 jeunes activistes pour le climat, on s’est retrouvés dans l’éco-lieu de Marc de la Ménardière (invité sur le podcast) pour méditer, danser, parler, se confier, se libérer.

On a aussi travaillé sur nos peurs. Et face à l’excitation de l’aventure qui m’attend, je me suis – enfin - avouée une multitudes de peurs.

Peur de l’inconnu et de l’incertitude.

Peur de sortir de ma zone de confort.

Peur de ne pas trouver le budget nécessaire pour notre départ.

Peur de ne pas savoir faire un film.

Peur de ne pas trouver de bateau pour l’Egypte.

Peur, peur et peur.

Quand j’ai commencé à m’en avouer une, elles sont toutes arrivées d’un seul coup comme un boomerang : ouais fait pas genre, t’as peur.

Le simple fait de m’avouer ces peurs m’a libérée d’un poids, parce qu’elles sont légitimes et normales. Ce projet est le plus engagent que j’ai entrepris jusqu’à aujourd’hui, et il me challenge de tous les côtés. Face à ces peurs, je comprends que je n’ai qu’un seul allié : le lâcher prise. J’y travaille.

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Par Victoria Guillomon

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